Sega Meat

Le choix se porte sur Lisa.

Le rôle crucial de Delhaize dans l’histoire de Sega-Meat est loin d’être terminé. Pascal Segaert explique : « Depuis quelque temps, cette chaîne de supermarchés travaille à une innovation importante dans la manière dont elle fait des affaires. L’automatisation y occupe une place centrale. Voilà pourquoi elle demande à ses fournisseurs d’assurer l’ensemble du processus de commande et de facturation par EDI. Dans la recherche d’une nouvelle solution de traçage, cette fonctionnalité constituait donc l’une de nos exigences de base. Par le biais d'un consultant informatique neutre, nous sommes arrivés chez Claerhout Computer Engineering. Comme Lisa nous semblait très conviviale, est conçue spécifiquement pour le secteur de l’alimentation et a déjà fait ses preuves dans de nombreuses entreprises de traitement de viande, nous avions suffisamment de garanties pour opter pour ce progiciel. CCE s’engageait en outre à respecter le délai d’implémentation très court de 2,5 mois, ce qui constituait un atout supplémentaire. En effet, tout devait aller très vite afin de répondre aux conditions légales et aux exigences de Delhaize. »

Unique dans l’histoire de CCE

Pour Sega-Meat, l’introduction du progiciel ERP intégré Lisa a bouleversé la manière de travailler, et ce tant sur le plan administratif que dans l’atelier. Pascal Segaert explique : « Dans le passé, nous utilisions une solution de traçage qui était liée à nos progiciels existants de comptabilité et de facturation, donc deux applications différentes. Mais CCE a estimé que ce n’était pas une bonne solution d’utiliser Lisa de la même manière. En fait, le fournisseur nous a donné le choix : complètement intégré ou rien du tout. Mais en fin de compte, il n’a pas fallu beaucoup de force de persuasion pour nous convaincre qu’il valait mieux passer à une solution globale complètement intégrée. Voilà pourquoi nous avons installé le scannage et des écrans tactiles dans l’atelier. Ce denier point était d’ailleurs une première pour CCE, car jusqu’ici, cette société proposait toujours des ordinateurs industriels avec souris ou clavier. Mais pour moi, cette dernière option ne convenait pas : je suis convaincu qu’une telle solution ne durerait pas longtemps chez Sega-Meat. Nos activités produisent en effet beaucoup de sang et de graisse, ce qui impose un nettoyage intensif. Il me semble évident qu’un écran tactile pose beaucoup moins de risques de résidus de déchets que les appareils avec un clavier ou une souris. Un avantage additionnel est la simplicité d’utilisation pour nos collègues dans l’atelier. D’ailleurs, Lisa est désormais proposée d'office avec écrans tactiles au secteur de traitement de la viande. »

Apprentissage rapide

Après une étude poussée des besoins de Sega-Meat, la paramétrisation de Lisa a débuté à la mi-janvier : 2 collaborateurs de CCE ont travaillé pendant 10 semaines à cette mission. En même temps, ils ont élaboré une intégration complète avec les installations de pesage Bizerba et les écrans tactiles. Une fois la formation intensive suivie par Pascal Segaert, l’application a été implémentée en mars. Il précise : « grâce à la convivialité de Lisa, il n’a pas été nécessaire de prévoir une formation préliminaire des collaborateurs de l’atelier. Deux collaborateurs de CCE ont assuré un accompagnement personnel de nos collaborateurs pendant la première semaine. Par la suite, les pépins ont été résolus par téléphone. Comme le fournisseur dispose d’un système qui lui permet de se connecter en ligne à notre application, nous recevons une réponse adéquate instantanée. Nous sommes donc très satisfaits de cette approche, car c’est une manière rapide et très efficiente pour assister des clients tels que Sega-Meat. »

Comment fonctionne le système ?

Le vendredi, Pascal Segaert prépare les bons de commande pour les abattoirs au moyen du module d'achat de Lisa ; ceux-ci sont ensuite expédiés automatiquement par fax ou mail. À la réception des porcs, le numéro de lot est saisi manuellement dans le progiciel ERP, qui crée alors un code-barres avec ces données. Il imprime ensuite un bon de réception qui part vers l’atelier de travail. Sur la base des commandes dans le module de vente (manuellement ou par EDI), le module de production du progiciel génère des ordres de travail quotidiens (avec le nombre de pièces et types de viande) par client. Comme Sega-Meat utilise un seul numéro de lot par réception et que les porcs ne doivent pas être découpés sur la base des commandes, le bon de travail n’est généré qu’à la fin du cycle d’activités, c.-à-d. lors de la préparation des commandes. Pascal Segaert explique : « Lorsque toute la viande est découpée, les commandes sont préparées. Pour ce faire, nos collaborateurs doivent scanner le bon de commande, après quoi Lisa demande de saisir le code-barres du bon de réception. De cette façon, on crée un lien entre le numéro de lot de livraison - module de vente - et le numéro de lot de réception - module d’achat, de sorte à permettre un traçage absolument fiable. En même temps, l’application assure le réglage de l’installation de pesage, ce qui permet de peser sans que personne ne doive encore ajuster quelque chose aux bascules. Les étiquettes qui sont imprimées sur l’unité Bizerba indiquent non seulement le poids, mais aussi toutes les informations provenant de la base de données de Lisa. Pour être certain que tout se déroule sans faute, CCE a prévu un changement de couleur : bleu indique « encore à peser », vert confirme que cette tâche a été effectuée avec succès. Je tiens d'ailleurs à remarquer à ce propos que Lisa calcule automatiquement le poids en tare ! » À chaque fois qu’un article a été pesé, un opérateur doit le clôturer au moyen de l’écran tactile. Une fois la commande terminée, il suffit d'une pression sur une touche pour imprimer les documents de transport. À la fin de la semaine, ceux-ci sont contrôlés manuellement et adaptés (ce qui est nécessaire parce qu’il y a parfois des retours). Comme le prix de la viande fluctue considérablement, Sega-Meat doit également saisir chaque semaine les tarifs dans Lisa pour facturer ensuite de façon automatique. Après l’impression des documents de transport, une pression sur une touche permet d’expédier automatiquement les données de traçage DESADV au client par EDI. Les commandes de Delhaize arrivent automatiquement dans Lisa par EDI. Cette procédure économise beaucoup de temps et minimise le risque de fautes. Pascal Segaert : « En outre, grâce à EDI, nos chauffeurs peuvent décharger beaucoup plus rapidement : toutes les données sont déjà présentes sous forme électronique chez le client au moment de leur arrivée. Comme nous n’utilisons vraiment Lisa que depuis quelques semaines, il est encore trop tôt pour avoir une idée claire de ce gain. Mais il est très probable que cette application ERP nous permettra de desservir plus de clients avec un seul camion. » Pour le reste, Sega-Meat utilise également l’application pour l’inventaire automatique du stock de pièces invendues, qui sont congelées. Pascal Segaert explique : « Après la saisie du numéro de lot, du type de viande et du nombre de pièces, chaque boîte en carton est pesée. Lisa génère ensuite une étiquette qui comporte 2 codes-barres : une avec les données de traçage, et une autre avec l’information de poids. Lorsque nous vendons la viande par la suite, il suffit de scanner cette étiquette. L’application ERP assure ensuite que ces données figurent automatiquement sur le document de transport et la facturation : plus besoin de peser à nouveau les cartons ou de contrôler leur contenu. » Bien que l’investissement soit assez considérable pour une petite entreprise telle que Sega-Meat, Pascal Segaert estime que ce n’est pas un mal nécessaire. « Naturellement, nous n’aurions très certainement pas poussé l’automatisation à ce point si la législation et/ou les clients ne l’avaient pas exigé. Mais en fin de compte, un tel paquet offre une solution - du moins partielle - au manque aigu de personnel adéquat dans le secteur de la viande. Tout compte fait, il n’y a qu’une seule issue : l'automatisation, qui permet une croissance additionnelle sans collaborateurs additionnels. »